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Article le sucre amer etude par SARA HUSSAMI
Par défautQUAND LE SUCRE DEVIENT AMER
Le sucre : une consommation controversée
Notre controverse tourne autour de l’utilisation massive de sucre dans les produits industriels et transformés que nous retrouvons dans les rayons des grandes surfaces alimentaires.
Nous verrons comment différents acteurs, tels que les industriels ou les professionnels de la santé articulent leurs opinions à ce sujet.
Le débat entre les différents acteurs trouve sa source dans le constat suivant : la consommation de sucre est passée d’une consommation directe et visible à une consommation indirecte via les produits industriels. Voici quelques chiffres français : 60 % du sucre consommé en 1970 était d’usage direct alors qu’elle est tombée à 11% en 2017 pour laisser place à 89 % de sucre utilisé dans les produits industriels. Autrement dit, au siècle passé le sucre servait essentiellement aux ménages à sucrer les desserts ou conserver les aliments (comme les fruits pour en faire de la confiture). Aujourd’hui, l’usage extensif du sucre se trouve dans la majeure partie des produits industriels : les boissons sucrées, les plats préparés, les produits transformés ou ultra-transformés comme les barres chocolatées ou les céréales du petit déjeuner.
Source : https://www.sucre-info.com/document/consommation-de-sucre-xixe-siecle-a-nos-jours/
Plusieurs acteurs se sont prononcés sur les conséquences de notre changement de consommation sur notre santé mais aussi sur les implications socio-économiques.
Nous diviserons notre texte en cinq thématiques : tout d’abord nous parlerons du lien entre le sucre et l’obésité, de l’addiction supposée au sucre puis de l’argument autour de la vente, de sa réglementation et enfin l’étiquetage des produits.
1) Lien entre le sucre et l’obésité
En 2015 l’OMS a revu à la baisse sa recommandation de la consommation de sucre à 5% de l’apport énergétique quotidien soit 25g de sucre par jour contre 10% en 2002. Cette décision fut prise en raison de l’augmentation de la population souffrant de diabète, de surpoids ou d’obésité.
Plusieurs organismes et autorités sanitaires se sont prononcées sur la consommation de sucre et ses liens avec l’obésité. Pour la GEBN (Global Energy Balance Network), une organisation américaine à but non lucratif chargée d’enquêter sur les causes de l’obésité, l’alimentation et le sucre ne sont pas responsables de l’obésité. Ce qui rendrait une personne obèse serait la sédentarité, le manque d’exercice physique et non pas une mauvaise alimentation. Cette organisation serait suspecte de recevoir un financement substantiel de la firme Coca-Cola, ce qui pourrait biaiser son étude. L’EFSA (European Food Safety Authority) a délivré une opinion scientifique sur la consommation de carbohydrate (glucides naturels mais aussi rajoutés). Le résultat de leur méta-analyse est la suivante : « les études épidémiologiques ne démontrent pas de corrélation positive entre l’apport en sucre et l’obésité, plutôt le contraire »4. Si on regarde plus spécifiquement les remerciements à la fin de leur article on peut lire « Funding : supported by grants from European Sugar Industries […] as Coca Cola, Nestlé… » , alors que ces multinationales sont directement impliquées dans la question de l’excès de sucre proposé par leurs produits.
D’après Nathalie Majcher , diététicienne-nutritionniste spécialisée en éducation nutritionnelle, ce ne sont pas les quantités minimes prises individuellement qui causent un problème de santé mais l’accumulation de la consommation des produits industriels sur le long terme. Que disent les industriels à ce sujet ? Pour le CEDUS (Centre d’études et de documentation du sucre), organisation interprofessionnelle du secteur du sucre de betterave et de canne en France, les teneurs en sucre demeurent bien trop faibles pour avoir de réelles conséquences sur la santé. Il assure que selon des enquêtes nationales (estimation Credoc CCAF 2016), les sucres cachés, c’est-à-dire ajoutés à des aliments par le fabricant ne représentent en moyenne que 5 à 10% de nos apports en sucre totaux en moyenne, et qu’il y aurait plus d’apports en sucre dans les fruits et les légumes.
À cette affirmation s’oppose celles de certaines études épidémiologiques établissant le lien entre la consommation de sucres ajoutés (en particulier dans les boissons) et l’augmentation de la masse corporelle, l’obésité , l’hypertension et la dyslipidémie (c’est-à-dire des taux sanguins anormaux de lipides, incluant le cholestérol et les triglycérides ). En conséquence, ces études affirment que les sucres ajoutés sont en lien avec des facteurs de risque cardio-vasculaire et de diabète.
Pour dénoncer les méfaits du sucre et des appellations marketings trompeuses, un acteur australien, Damon Gameau, s’est lancée dans une expérience relatée dans son livre « Sugarland » paru en 2018. Il teste pendant 60 jours un régime composé uniquement de produits industriels considérés comme sains et équilibrés : céréales, yaourts 0%, biscottes, smoothies, compotes, soupes, sans pour autant augmenter sa dépense calorique. Les résultats sur sa santé sont sans appel : 8 kg de plus et 10 cm de tour de taille gagné, sans parler des autres méfaits (baisse de l’énergie, peau ternie, irritabilité…).
Durant son régime, Damon a ingéré environ 40 grammes de sucre par jour, soit l’équivalent de 8 carrés de sucre. Il s’est stupéfait par la facilité de l’ingestion de cette quantité de sucres, tout en évitant des aliments classés comme « junk food » (malbouffe en français).
Au cours de ces 2 mois d’expérience, il sentit des oscillations de son niveau d’énergie passant de très élevée à un état léthargique après environ 45 minutes de prise alimentaire. Bannir le sucre de son alimentation serait-il devenu une nécessité ?
Pas tout à fait. D’après une société chiropraticiens canadiens, la solution n’est pas d’exclure totalement la consommation de sucre quotidienne du fait des conséquences néfastes de la cétogenèse sur la santé. Il faudrait être capable de « cibler le sucre dans les produits afin d’en éviter la surconsommation et ainsi privilégier les sucres naturels en provenance des fruits ».
2) Le sucre, une drogue ?
Toujours selon la diététicienne Nathalie Majcher, le sucre est utilisé pour rendre les consommateurs dépendants. Elle s’appuie sur des études non-mentionnées pour affirmer que le sucre agit sur le cerveau en stimulant les zones correspondant au circuit de la récompense et du plaisir, incitant les consommateurs à augmenter leur consommation en sucre. Pour Emilio, un YouTubeur soucieux de la santé de ses abonnés, le sucre a un impact sur notre cerveau et joue un rôle dans la dépendance. Que disent les études scientifiques à ce sujet ?
D’après Serge Ahmed, neurobiologiste au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) le sucre est plus addictif que la cocaïne. Une expérience sur les rongeurs a démontré que le sucre avait un effet plus addictif que la drogue. Lors de cette expérience, les souris avaient à leur disposition deux leviers, un délivrant de l’eau sucrée et l’autre de la drogue (cocaïne) : « Sur 100 rats testés, 94 préféraient largement le goût sucré à la cocaïne ». Ceci expliquerait ce qui pousse les industriels à ajouter du sucre dans leurs produits. Cette expérience a été très controversée et de nombreuses opinions divergent quant aux résultats de cette étude.
Pourtant, d’après le neurobiologiste, il est clair que « ceux qui remettent en cause cette addiction seraient au mieux incompétents au pire « financés par les industriels du sucre » ».16 Pour d’autres scientifiques tels que Hisham Ziaudden, psychiatre, ou Jean Zwiller également directeur de recherche au CNRS et spécialiste des drogues, la comparaison entre cocaïne et sucre ne peut se faire car les conséquences ne sont pas les mêmes.16 En effet, le sucre ne provoque pas les mêmes effets que les drogues sur le cerveau et le corps. Les drogues sont connues pour nous mener à un état second nous poussant à des actes et à des sensations inhabituelles. Pour Robert H. Lustig, endocrinologue, le sucre serait addictogène mais il ne le compare cependant pas à une drogue dure comme la cocaïne mais plutôt à la nicotine. Il le nomme notamment « l’alcool des enfants ».16
En ce qui concerne les effets communs du sucre et de la drogue, tous semblent s’accorder en affirmant que le sucre et la cocaïne procurent une sensation de plaisir via la sécrétion de dopamine. Or, la conséquence du plaisir reste controversée. Si pour certains « tout ce qui provoque du plaisir est susceptible de conduire à une dépendance », pour Tom Sanders, professeur de nutrition au King’s College, le terme addiction est faussement utilisé car l’absence de sucre n’amènerait pas à un syndrome de sevrage.
3) Ingrédient phare de l’industrie agro-alimentaire
Maud Bessat-Machi, diététicienne aux Hôpitaux Universitaires de Genève est alarmée par la façon dont les industries utilisent le sucre dans les plats salés : « Là où ça devient étonnant, c’est de trouver du sucre dans des aliments qui ne sont pas censés en contenir ».
Quant à Nathalie Majcher, elle explique que le sucre présente différents rôles expliquant « ses atouts indéniables » dans l’industrie agroalimentaire et pourquoi ces industries ne souhaitent pas s’en passer. Ceci explique également, selon elle, comment nous parvenons à ingérer de grande quantité de sucre sans s’en rendre compte.
Tout d’abord, le sucre servirait à « rehausser les saveurs » puisque le sucre adoucit les plats notamment ceux trop amères ou acides, comme la sauce tomate. Il permet également de « colorer les aliments » afin de les rendre plus appétissants. L’exemple le plus courant étant celui de la couleur rose du jambon qui est naturellement gris. Le sucre est un excellent conservateur mais a aussi un rôle intéressant pour améliorer la texture des aliments : « Il apporte de la consistance en assouplissant notamment les pâtes avant leur façonnage » . Outre ses qualités gustatives, esthétiques et conservatrices, le sucre possède surtout un atout économique. En effet, il a la faculté magique de baisser les coûts de production « puisqu’il peut masquer le goût de matières premières de qualité moyenne ». Pour Emilio, un Youtubeur Français, l’argument commercial est prépondérant : « le sucre rend accro »15 donc les industriels ont tout intérêt à en mettre dans leurs produits pour inciter le consommateur à plus consommer et ainsi générer plus de profit. La question de l’addiction au sucre irait donc de pair avec l’argument de vente.
4) Marketing qui touche les enfants
Les stratégies marketing des industries agroalimentaires ainsi que leur public cible mettent particulièrement en éveil la Fédération Romande des Consommateurs (FRC). En effet, celle-ci constate que les enfants sont particulièrement touchés par les arguments marketings des industries. Les mascottes sur les emballages, les publicités et les jouets cachés dans les paquets de céréales contribuent à la consommation de sucre chez les enfants. En outre, l’organisation dénonce les efforts marketings entrepris par les entreprises pour proposer des produits « sains et wellness » à une clientèle cible, soucieuse de sa santé, mais néglige les produits destinés aux enfants qui sont nettement plus sucrés que les mêmes produits pour adulte. Dans leurs analyses détaillées, la FRC fait un classement des produits selon le marché qui le propose. Voici la réponse des industriels : plusieurs d’entre eux (Aldi, Coop, Lidl) promettent de retirer de leur marcher des produits céréaliers pour enfants à haute teneur en sucre. Quant au géant alimentaire Migros, elle propose plutôt de repenser ses produits mais en gardant ceux dont l’ingrédient composant est le chocolat. La FRC répond que Migros ne fait pas d’effort pour changer le déséquilibre entre les produits pour enfants et pour adultes. Les changements, qui restent salués par la FRC, ne répondent toujours pas au besoin sanitaire de l’augmentation de l’obésité et des maladies métaboliques chez les enfants, qui peinent à disparaître avec l’âge.
5) Réglementation et taxe sur le sucre
Au sein de la politique suisse, plusieurs citoyens neuchâtelois se sont réunis en 2016 afin d’imposer une taxe sur les produits sucrés à haute valeur énergétique. Cette initiative, soutenue par le médecin suisse Lauren Kauffmann, s’inspire des taxes sur les boissons alcoolisées, le tabac et la restriction à leurs publicités. Afin de réduire la consommation des produits qui contiennent beaucoup de sucre ajouté et ainsi prévenir les risques d’obésité et de diabète, les signataires demandent que l’État légifère en la question.
Au-delà de nos frontières, en Grande-Bretagne ou Afrique du Sud il existe déjà une taxe sur les boissons sucrées.27 En Grande-Bretagne, le secrétaire d’État à la santé estime que cette taxe permet de réduire la consommation de sucre chez les plus jeunes et prévient ainsi l’obésité infantile.
En Suisse, cette initiative a été rejetée par une large partie du corps politique. D’après le Conseil des États, la « Déclaration de Milan », dont la Suisse est signataire depuis 2015, appelle les États à lutter contre l’obésité est une base législative suffisante. À la suite de celle-ci, des efforts sont déjà entrepris pour collaborer avec l’industrie agroalimentaire afin de réduire l’ajout de sucre dans des produits tels que les yaourts ou les céréales pour prévenir « l’épidémie mondiale des cas d’obésité et de diabète en évolution depuis quelques décennies », d’après le rapport de la commission Santé au Grand Conseil.
Plusieurs acteurs se sont également prononcés en défaveur de l’initiative sur la taxe, notamment les grandes entreprises du commerce de détail, tel que Migros, Coop ou Manor. D’après eux, cette solution n’est pas efficace car les consommateurs pourraient se procurer ces produits à l’étranger pour des prix fortement concurrentiels car non-taxés et donc moins chers. Cette initiative ne changerait donc pas les habitudes des consommateurs. Pour rester compétitif, les industriels ont donc plus intérêt à baisser de leur plein gré leur taux de sucre plutôt que de vendre des produits plus chers.
Pour Ernest Daellenbach, secrétaire général de la Communauté de travail de la branche des boissons en Suisse , il n’y a pas d’intérêt d’ajouter une taxe aux boissons sucrées. Pour lui, « une augmentation du prix des boissons sucrées ne va pas dissuader les consommateurs qui en abusent » , car ceci reste un choix libre du consommateur qui ne doit pas être mis sous tutelle par des lois. Par exemple, la multinationale Nestlé affirme que la responsabilité de consommation de sucre revient aux parents. Elle estime qu’« ils devraient acheter d’autres produits pour leurs enfants (Corn Flakes Gluten Free) que ceux dont les emballages sont créés pour leur faire envie. ».19
6) Étiquetage et transparence
Si le sucre est important sur de nombreux aspects et difficilement remplaçable pour les industriels, certains professionnels de santé proposent de plutôt clarifier l’étiquetage. D’après Léa Mesnay, diététicienne, les industriels n’aident en rien le consommateur à contrôler sa consommation de sucre d’autant plus qu’une personne âgée peut difficilement lire les caractères minuscules sur la longue liste d’ingrédients et encore moins comprendre le jargon des additifs chimiques.
Un autre problème est que le sucre peut se cacher sous différentes appellations, comme le relève le médecin Robert H.Lustig : « il existe plus de 40 appellations différentes pour le sucre ajouté aux produits transformés : dextrose, fructose, saccharose, sirop de maïs, lactose, malt d’orge… » . Selon lui, les industriels profitent de l’ignorance des consommateurs pour rajouter à son insu du sucre. Le problème est donc que le consommateur ne peut pas juger en toute conscience de la qualité du produit qu’il veut consommer. Mais les industriels défendent le « secret de fabrication »2 de leurs recettes. Pour pallier l’incompréhension quant à la composition des produits, une réforme peut répondre à cette problématique : le Nutri-Score . Même si son efficacité reste discutable, le Nutri-Score, un code à 5 couleurs, permet d’informer le consommateur sur les différents critères nutritionnels. Les critères sont les suivants : la teneur en sucre, en sel, en gras et l’apport calorique. Selon l’ancienne ministre de la santé en France, Marisol Touraine, « la nutrition est un déterminant majeur de la santé, pour le surpoids, l’obésité et le diabète notamment, mais aussi certains cancers et les maladies cardiovasculaires ». Les étiquetages actuels sur les produits seraient insuffisants pour permettre au consommateur de s’alimenter sans augmenter ces risques. Ainsi, mettre en place le système Nutri-Score permet une information claire et rapide sur la qualité nutritionnelle du produit. À noter que ce système est également soutenu par certains acteurs en Suisse, notamment l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), afin « d’aider les consommateurs dans leur choix de denrées alimentaires saines ».
Conclusion
La question du sucre caché dans les produits agro-alimentaires continue à être une problématique délicate traitée par des acteurs de tout horizon : consommateurs, professionnels de la santé ou industriels. Les avis quant à l’utilisation massive de sucre dans le domaine agro-alimentaire, ses justifications et ses conséquences sur la santé sont divergents et parfois contradictoires.
Globalement, nous constatons l’existence de deux groupes s’opposant : les consommateurs et les acteurs étatiques qui protègent la santé publique d’un côté et les industriels et les entreprises de grandes distributions de l’autre. L’analyse de cette controverse implique de toujours vérifier les intérêts des parties prenantes : des études sont parfois financées par des industriels de sucre qui ont intérêt à banaliser ou minimiser son effet sur la santé. Pourtant, l’avis des professionnels de la santé restent unanimes sur la question : l’excès de sucre porte préjudice à la santé. Obésité, diabète, inflammation, accélération du vieillissement cellulaire, dépendance… Tous les maux qu’on lui prête sont à juste titre même s’il est important de relativiser les propos afin d’éviter des dérives anorexigènes ou des régimes trop restrictifs. On remarque également que des produits sucrants alternatifs ont fait leur apparition sur le marché : édulcorant artificiel, stévia (sucre naturel extrait d’une plante d’Amérique latine) ou le sirop d’agave (dont l’apparence rappelle le miel). Pourtant, ces alternatives font l’objet d’autres débats encore non-résolus jusqu’à aujourd’hui.
Le sucre gêne par son aspect addictif, presque incontrôlable. Un plaisir culpabilisant pour certains et totalement assumés par d’autres. Il entraine des comportements hétéroclites de consommation envers ces nouveaux produits dits « transformés ou ultra-transformés ». Ceux-ci encore inexistants il y a un siècle passé, font aujourd’hui partie des produits de consommation habituels de la plupart des ménages.
La question qui émerge est : comment contrôler cet excès s’il reste inconscient vis-à-vis des consommateurs non-éclairés ? Pour répondre à cette question, plusieurs pistes s’ouvrent sur le plan politique et sociétal : tout d’abord la piste de la réglementation. Taxer les produits sucrés, comme nous l’avons évoqué. Cette idée peut plaire sur deux points. La première, c’est qu’elle vise les ménages de petit budget, le plus souvent touchés par les problèmes d’obésité et de diabète. Elle les amène à reconsidérer leur mode de consommation. De plus, les enfants, qui sont des consommateurs « idéaux » par les industries tant par leur naïveté de leurs choix mais aussi par leur habilité à croire aux messages publicitaires, peuvent aussi protégés par cette taxe.
Pourtant, la réglementation entrave plusieurs principes chères à nos pays occidentaux : la liberté de consommation ou le libre-marché. Comment l’État s’octroie-t-il le droit de contrôler ce que ses citoyens consomment ? Peut-il se permettre de juger qu’un produit alimentaire mérite d’être taxé comme on taxerait les paquets de cigarette ? Si oui, l’Etat mettrait officiellement le sucre dans la catégorie des produits dangereux pour la santé.
Finalement les questions de la lisibilité et de la transparence des produits agro-alimentaires posent des problèmes de la gestion de la consommation de sucre par les consommateurs eux-mêmes. Est-il normal d’avoir autant de sucre caché dans les produits à la fois salé et sucré ? N’est-il pas un abus de confiance de la part des industriels d’ajouter d’autres formes de sucres parfois inconnus des consommateurs ? Ces questions restent ouvertes pour notre lecteur qui nous l’espérons aura mieux saisi les enjeux de cette controverse.
BIBLIOGRAPHIE
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20) https://www.swissinfo.ch/fre/taxer-les-produits-sucr%C3%A9s-ne-passe-pas-en-suisse_sans-sucre-ajout%C3%A9–s-il-vous-pla%C3%AEt-/43952572
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22) https://www.frc.ch/wp-content/uploads/2016/01/cereales-fabricants-details.pdf
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24) https://www.lanutrition.fr/sucre-lamere-verite-du-dr-robert-lustig
25) https://www.santepubliquefrance.fr/Sante-publique-France/Nutri-Score
26) https://m.20min.ch/ro/news/suisse/story/-tiquetage-nutri-score-bient-t-dans-nos-assiettes-26460931